• À Manureva ainsi qu'à tous mes lecteurs,


    Je sais beaucoup de chose sur le trouble de personnalité limite (je le vis!) et sur le trouble bipolaire (j'en ai cotoyé quelques uns), mais je ne suis pas plus psychologue que psychiatre. Je ne peux donc que vous donner le conseil suivant: si vous pensez avoir un problème de santé mentale, allez consulter un professionnel.


    Quant à toi, Manureva, ce que tu vis, c'est tout simplement (et horriblement!) de la violence. Peu importent les raisons pour lesquelles ton époux te fait vivre ça, tu n'as pas à accepter ça. Ne pas accepter peut vouloir dire lui donner un ultimatum (tu te fais soigner, mon coco, ou je fous le camp) ou...foutre le camp sans préavis, question de se protéger.

    Il m'arrive, à cause de mon trouble de personnalité, de faire preuve d'un peu d'agressivité. Et mon fils pourrait te dire que je ne le tolère pas. Quant il vivait encore avec moi, je le prévenais de comment je me sentais et m'éloignais de lui. Lui aussi, se tenait à bonne distance de moi...jusqu'à ce que je redevienne vivable!


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  • Suite à certains commentaires reçus dernièrement, j'ai cru qu'il convenait d'apporter quelques éclaircissements. Dans le fond, il n'y a qu'une seule chose à retenir: la personnalité limite (borderline) et le trouble bipolaire (maniaco-dépressif) se ressemblent énormément, mais sont complètement différents. J'ai connu des personnes atteintes du trouble bipolaire (maniaco-dépressifs) et je peux vous dire que ces personnes présentent des caractéristiques très différentes de celles des borderlines. En fait, c'est le fond des deux personnalités qui est très différent.


    1- L'image que le maniaco-dépressif a de lui-même varie peu et est généralement positive (souvent surestimée). Bien sûr, quand il tombe dans sa phase dépressive, rien ne va plus! Et cette phase ne durera pas quelques minutes ou 2hres, avant de varier à nouveau, comme chez le borderline, mais peut s'étaler sur des semaines. Dans le cas du trouble de personnalité limite, la personne change d'opinion sur sa propre valeur à une vitesse et à une fréquence incroyables: elle peut se percevoir très très positivement puis, 3hres plus tard, c'est le contraire! Elle se croit incapable de faire quoi que ce soit etc.


    2- Le maniaco-dépressif est généralement gai et positif, surexité même: il parle, marche et gesticule à une vitesse éclair. Le borderline, quant à lui, oscille entre l'angoisse et l'impression qu'il peut soulever des montagnes et ce, dans une même journée. Chez le maniaco-dépressif, le changement d'humeur est plus graduel et perdure généralement sur plusieurs semaines: il en vient à la psychose (décroche de la réalité) ou à la dépression. Parfois, ils sont très agressifs. Les borderlines aussi ont des épisodes agressifs, mais ils n'ont pas l'énergie psychique des bipolaires et sont donc beaucoup moins à craindre. Je comparerais les borderlines à de petites tempêtes et les bipolaires à des cyclônes. Les borderlines sont irrittables. Les bipolaires sont...explosifs! Vous voyez la nuance?! De plus, les bipolaires sont souvent alcooliques...ne me demandez pas pourquoi!


    Bien entendu, je viens de vous décrire des personnes atteintes de ces troubles et non traitées. Traités, les bipolaires et les borderlines mènent des vies pratiquement normales. Mais les bipolaires demeureront d'éternels optimistes débordant d'énergie, et les borderlines d'éclatants petits soleils dont les rayons ne percent pas toujours les épais nuages de l'anxiété.  


    Pour plus d'informations: http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/mag_2003/mag0912/ps_6982_personnalites_borderline.htm


    http://www.mooddisorderscanada.ca/bipolar/BipolarFr.pdf


    J'aimerais beaucoup savoir si vous comprenez mieux maintenant... J'attends vos commentaires.


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  • Pour moi, une relation équilibrée, c'est comme un jeu de ballon. Disons qu'il s'agit de volleyball.... Lorsque les 2 partenaires sont d'égale force et qu'ils suivent les règles du jeu, tout va bien. Les risques de blessures sont minimes.


    Par contre, lorsque notre partenaire de jeu nous lance le ballon avant même que la partie soit commencée, on se le prend en pleine poire, parce qu'on n'a pas le réflexe, ni le temps, de lever les mains pour l'attrapper. Pire! Parfois, on reste coincé avec ce foutu ballon et on continue à se le balancer dans le visage jusqu'à ce que notre face ressemble à une citrouille! Nous servons de cible au ballon de l'autre une première fois, parce que nous ne l'avons pas vu venir. Mais par la suite, nous ne réalisons pas que nous pouvons nous en départir car, non seulement il ne nous appartient pas, mais nous ne le désirons pas... Disons que son ballon n'a pas la bonne taille ni la bonne couleur et que la façon dont il s'en sert nous décoiffe un petit brin!! Loll! Remettre à l'autre ses torts, sa façon de penser qui ne colle pas avec la nôtre, et s'en éloigner pour se trouver un meilleur compagnon de jeu est beaucoup plus sain et surtout moins masochiste! Nous pouvons relancer la partie, à notre façon et cesser d'être victime des triches et des mauvaises passe de l'autre!





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  • Le coeur gros, la boule dans la gorge... Une mère ne va  pas prendre soin d'un individu qui a malmené ses enfants, à plus forte raison quand ce n'est même pas un membre de sa famille. Et ça ne va pas non plus à ses obsèques! La mienne l'a fait! Et vlan! La gifle, la descente dans l'abysse, une cassure dans la tête et le coeur! Une cassure définitive...


    Et puis une pensée: Étoile! Étoile a toujours été une mère pour moi, me soutenant, me faisant me sentir protégée. Étoile, ma mère adoptée.... Ça ne me sert à rien de vouloir transformer celle qui m'a mise au monde en ce qu'elle ne sera jamais capable d'être. Étoile, elle, l'est naturellement...


    Du coup les nuages se dissipent et je vois que ce que je prenais pour un abysse n'est qu'une flaque de boue...facile à contourner! Là, j'en suis à essayer de me trouver du transport pour aller voir ma mère adoptée à Sherbrooke. Mes moyens sont limités, mais ma volonté est inébranlable! J'ai besoin de la voir et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour la voir!!


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  • Je vous ai déjà parlé de résilience. Je reviens sur le sujet suite à une conférence à laquelle j'ai assisté il y a quelque temps.

    En fait, cette conférence a confirmé ce que je sentais au fond de moi : même si on est résilient, on peut parfois avoir des périodes moins faciles. Être résilient ne veut pas dire être coulé dans le béton et à toute épreuve!

    La conférencière nous l'a d'ailleurs joliment illustré. Elle a comparé la personne résiliente à une plante qui serait partie croche et à laquelle on aurait mis un tuteur. La plante guidée et soutenue par le tuteur se met à pousser plus droit. Et elle deviendra droite et solide, dépendamment de la solidité de son tuteur, et du moment qu'on a choisi pendant sa croissance pour le lui mettre.

    Autrement dit, la personne a des petites faiblesses à certains points de sa personnalité, faiblesses dont elle devra tenir compte toute sa vie, particulièrement lorsque la maladie ou le stress la rendront plus vulnérable... Cependant, durant la période ou elle n'avait pas de tuteur, la période où sa tige a crochi, elle a appris des choses qui lui seront utiles toute sa vie. Elle a développé des armes particulières contre l'adversité : que ce soit l'imagination (pour se tirer en pensée de son enfer), l'humour (pour le dédramatiser), la colère (pour y réagir énergiquement) etc. Ces armes deviendront avec le temps des traits de caractère propre à cette personne et la différencieront des autres par sa manière de réagir aux événements.


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