• La cuisine de maman, c'est un monde de souvenirs. C'est mon père grondant contre la cacophonie que nous créions sans peine à table. Mon frère protestant contre le jus te tomate dans les pâtes. Mon père passant malicieusement la salière...sans la remettre à l'enfant qui la lui avait réclamée, se contentant de la passer devant celui-ci.

    Je nous revois tous autour de la table, nous chicanant un peu en mangeant de bon coeur le rôti trop cuit, la soupe trop salée, le fichu siam bouilli ou les galettes brûlées que maman avait mis tout son cœur à cuisiner. Quand ce n'était pas la tarte au sucre qui s'était répandue dans le four! Pauvre maman, qui se donnait tant de mal, pour un résultat si médiocre... Je revois encore mon père couper avec effort une tarte- « Est ben dure, ta croûte, sa mère!... »- pour finir par se rendre compte...que pour une fois, la croûte était parfaite : il avait soigneusement découpé une belle pointe dans l'assiette d'aluminium! Je ne vous dis pas le fou rire qui a prévalu à ce repas! Pour une fois, mon père a accepté que nous fassions du bruit à table!

    Heureusement que ma pauvre mère a persévéré et qu'elle s'est beaucoup améliorée : elle a même réussi à tenir un petit resto sans tuer la clientèle!!! Quand je pense à cette époque, remontent à la surface le goût de ses fameuses slagues, son pouding au riz extra, son merveilleux ragoût de pattes de porc, son steak à la sauce au thé, les biscuits Oreos ouverts et leur crémage soigneusement léché ou gratté du bout des dents (« Mange donc tes biscuits comme du monde! ») ...nos « Encore souplait m'man! ». 

    Je crois que grand-maman n'a jamais montré à ma mère à cuisiner. D'ailleurs, j'ai moi-même dû achaler maman pendant des années avec mon grand désir d'apprendre la cuisine pour qu'enfin, excédée, elle se débarrasse de moi avec un livre de Monique Chevrier! Mais c'est à cette époque que son cauchemar a vraiment débuté : j'étais tout le temps dans ses casseroles, essayant recette après recette! Aujourd'hui, 27 ans plus tard, mon livre est tout usé et rapiécé, et je cuisine très différemment de maman. Ma cuisine est moins rustique, moins traditionnelle, plus inventive. Souvent réussie, parfois à moitié ratée... Cependant, j'ai gardé précieusement quelques merveilleuses spécialités de maman...Et...je me demande quelles anecdotes mon fils racontera quand il parlera de la cuisine de sa vieille mouman!


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  • Cet après-midi, j'ai reçu un méritas qui souligne ma facilité d'adaptation. Vous dire comme ça m'a fait plaisir!

    Moi, l'adaptation, j'avais bien du mal avec ça... Mais j'ai tellement travaillé sur moi, que là, ça ne me pose plus grand problème. Dieu que je l'ai mérité, ce Méritas! Que je suis fière!!! Tant pis si vous trouvez que je pêche par manque de modestie!


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  • Jeudi, j'ai dîné à la Casa Grecque avec mes compagnons de travail. Pour 8$ tx incl., j'ai savouré une gigantesque assiette de Steak Casa. C'était délicieux. Quant au gâteau aux carottes, c'est le seul qui m'a vraiment plu dans toute ma vie (je préfère les autres sortes de gâteau, dont celui au chocolat ou au café).


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  • La neige! Dieu que j'aime la neige! Attention! Je n'ai pas dit le froid! Non! Je suis un mélange d'ours et d'oignon : j'hiberne pratiquement...et je m'entoure de 4-5 pelures quand je dois sortir!

    Mais cette jolie poudre blanche qui nous donne à penser que Mère nature a répandu du sucre en poudre en sucrant ses beignes, est un vrai régal pour les yeux...à défaut d'en être un pour la langue!

    Et vous, l'adorez-vous ou la qualifiez-vous de merde blanche? Cliquez sur commentaire pour me répondre!

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  • Pour moi, la complicité est une chose essentielle. Il n'y a pas de relation vraie sans ça, qu'il s'agisse d'amitié, d'amour filial ou d'amour tout court. La complicité, c'est la chaleur particulière d'une relation... Elle se manifeste dans un regard, dans la façon unique qu'on a de sourire à l'autre, une certaine manière de provoquer la répartie, une caresse vraiment choisie, un rire qui s'envole dans l'air tel une note de musique.... Que sais-je! Tout ce dont je suis absolument sûre, c'est que la complicité est vraiment importante à mes yeux.

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