• Dimanche, j'ai posté une lettre à ma mère. Une lettre au texte doux, gentil, mais ferme. Une lettre définitive, signalant le début de la fin du lien mère fille...


    Cette lettre douce amère, me laisse triste pour la fille en moi qui n'a eu d'autre choix que de s'éloigner d'une mère qu'elle ne demande qu'à aimer. Elle m'apporte aussi un grand soulagement, la paix de l'âme... Je me suis enfin rendue à l'évidence: cette femme, pas méchante pour 2 sous qu'est ma mère, ne m'aimera jamais d'une façon saine et bonne pour moi. Elle ne changera que si elle le veut et, telle qu'elle est actuellement, elle ne peut que me détruire. Je me sens en paix avec moi-même, en paix avec ma décision.


    Dans cette lettre, je lui ai remis la clef de son bonheur et la responsabilité de son malheur. Je lui ai expliqué que, dans la vie, on a le droit de se comporter comme on le désire, mais qu'avec tout droit viennent une responsabilité et des conséquences qu'il faut savoir assumer.


    J'aime ma mère. Mais je m'aime assez pour...me contenter de l'aimer à distance. Je suis fière d'être arrivée à me tenir debout, à prendre ma décision tout en sachant que certaines personnes vont me juger comme une fille indigne, une sans coeur. Moi, je sais que j'ai du coeur... Un coeur pour souffrir, un coeur pour aimer, un coeur...pour espérer! Je souhaite qu'un jour, ma mère se réveille, qu'elle se rende compte de ce qu'elle a perdu et que ça la motive à travailler sur elle. Je le souhaite pour elle, afin qu'elle soit plus heureuse...


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  • "Tous les commencements sont difficiles...surtout le commencement de la fin!" (L.Fortin)

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  • Hier, Richard et moi avons cuisiné ensemble. Les blagues fusaient de part et d'autre; l'après-midi était à la joie! Richard ayant acheté une quantité astronomique de porc haché (juste 6 lbs!), je lui ai suggéré d'en prélever un peu pour faire un ragoût. Lorsqu'il est arrivé chez moi avec ses fournitures pour les pâtés à la viande, le ragoût était déjà en bonne voie.



    Pendant que Richard faisait cuire sa viande et confectionnait les 4 pâtés, moi, je mettais en conserve le bouillon du ragoût et la viande à ragoût bien cuite. Toute fière, j'ai sorti 7 gros pots de la marmite à conserves, dans le panier métallique servant à porter les cruchons. Je me rendais à la table avec mon précieux fardeau, sous le regard admiratif et affamé de Richard, quand l'impensable s'est produit: la poignée du panier à...lâché! Badang! (Un retentissant gros mot m'a échappé au même moment!) Les 7 beaux cruchons par terre!



    Nous nous sommes instantanément retrouvés à marcher (et même, twister!) dans une marre graisseuse, agrémentée de verre, de boulettes, de morceau de porc et de dinde! Sur 7 cruchons, seul 3 ont survécu. Je pleurais presque; j'étais si contente de faire un beau ragoût pour mon fils! Mais l'heure n'était pas aux pleurnicheries: nous avions une mare bouletteuse à essuyer! Nous sommes donc mis à l'ouvrage, le fils armé d'une moppe, la mère d'un porte-poussière avec lequel elle ramassait sans distinction, la viande et les morceaux de verre.



    Au bout d'un moment, je fis cette remarque à Richard: "Tu marches là-dedans sans chaussures. Tu devrais mettre tes espadrilles, tes bas sont peu ragoûtants (jeu de mots)et tu nous traînes cette saleté partout!" Et mon fils de me répondre: Ha! C'est de l'à que vient l'expression!!! Nous nous sommes donc retrouvés à rire comme des malades au-dessus de notre marre de ragoût! Car, pour ceux qui l'ignorent, au Québec, lorsqu'on dit que quelque chose est peu ragoûtant, ça signifie que c'est écoeurant; ça n'a donc aucun lien avec le ragoût!



    Au bout de 3/4 d'heure de dur labeur, ayant avancé le frigo (ben oui! Le plancher penche et la marre s'est donc faufilée sous l'appareil!), replacé ce monstre dans son trou, essuyé, lavé et rincé le plancher, nous nous sommes écrasés sur le divan et le fauteuil du salon, bien décidés à ne pas lever le petit doigt avant 3 jours! Ha! j'oubliais! Je dû refaire la mise en conserve des 3 bocaux plus 2 autres qui n'avaient pas été impliqués dans la catastrophe. De tout ce travail, nous avons récolté...5 pots au lieu de 9. Mieux que rien. Au moins avons-nous ri pour 2 jours!


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  • "Il n'y a que ce que nous nourrissons qui peut grandir" (L. Fortin)

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