Hier, après mon traitement de physio au CEGEP avec une étudiante en réadaptation, je me suis dirigée vers le vestiaire et j'ai entrepris de m'habiller.

Tous les sièges étant occupés par des étudiants en réadaptation (qui n'avaient absolument rien à faire là...), j'ai donc entrepris la périlleuse tâche de m'habiller debout, abandonnant ma canne pour tenir mon manteau. Compte tenu de mon équilibre précaire, je priais le ciel, craignant à tout moment de me prosterner aux pieds des étudiants. J'avoue que je le priais aussi de ne pas me retrouver barrée en me penchant pour mettre mes chaussures, offrant ainsi une vue imprenable sur mon postérieur!

Après quelques minutes de patience, en me disant qu'une de ces jeunes filles allait certainement allumer, j'ai dû demander à l'une d'elles de me donner son siège! Pourtant, ma canne témoignait de mon handicap!

Je ne suis pas thérapeute en réadaptation, mais j'aurais eu le réflexe d'offrir (pas imposer), mon siège. Alors, je me demande sérieusement ce qu'on apprend à ces jeunes filles et quelle sorte de thérapeutes elles vont devenir! Il me semble de voir l'une d'elle discuter gentiment avec sa consoeur...pendant que son malheureux patient déboule gaiement l'escalier sous ses yeux! Bon! Peut-être est-ce dans le fond une simple méthode afin de pouvoir traiter son patient plus longtemps! Peut-être cela démontre-t-il au fond son attachement à celui-ci... Bon! Faudra que je creuse la question!

Je vous demande de bien vouloir excuser le manque de clarté de cette photo, mais je l'aime beaucoup. Le gars (ou le nez!) qui sert de fond, est mon fils. Je trouve cette scène très attendrissante...

Richard a vraiment le tour avec cette chatte; il lui fait faire ce qu'il veut. Ces temps-ci, il essaie de lui apprendre à venir chercher sa main d'un coup de patte afin de se faire caresser. Je ne serais pas bien surprise qu'il réussisse!

...le bout du nez fourré dans les replis de la jetée du divan. Mignon!

Croqué sur le vif: ma chatte en pleine toilette! Heureusement que nous ne sommes pas obligés de faire de telles contorsions pour nous laver! Je sens que je ne me laverais plus qu'une petite fois par an...pour Noël!

Cet après-midi, je suis allée faire un petit bout de commande (épicerie) avec mon sac à roulettes et Sophie, ma fidèle canne.

Ça a bien été jusqu'à ce que je sorte de l'épicerie chargée comme un mulet et que je me retrouve obligée d'entrer dans l'autobus ma lourde poussette...avec, en plus, ma canne dont je ne savais que faire! J'aurais donc voulu une troisième main, à ce moment-là!

J'ai eu le bonheur d'en voir 4 se précipiter pour m'aider: "Est-ce qu'on peut vous aider, madame?" C'était un petit couple d'ados.

Ça s'est répété jusque chez moi (d'abord un chauffeur, puis une jeune fille)! Et, qui ais-je vu arriver quand j'ai voulu monter l'escalier chez moi? Mon fils: "Tiens-moi la porte, je te monte ça!"

Il est vrai que, comme tout le monde, je me suis fait bousculer et claquer la porte au nez de temps en temps. Mais, je  ne saurais passer sous silence l'aide dont j'ai gracieusement bénéficié aujourd'hui. Je l'ai beaucoup appréciée... D'autant plus que ça provenait en majorité d'ados: on les critique beaucoup, mais on oublie souvent qu'ils ont bon coeur!