• Ayant été absente à la répétition de mardi soir, je n'avais pas encore vu nos installations. Je dois avouer que j'ai été épatée par le sens de l'organisation et la débrouillardise de notre metteure en scène; les spectateurs seront bien installés, à l'abri de la pluie et nous aussi, du moins entre les actes. Nous jouerons sous la pluie... J'ai d'ailleurs pensé me commander des essuie-glace pour lunettes!

    J'ai bien réfléchi à tout ça et en suis venue à la conclusion que si je joue bien, ce sera tant mieux, mais que je mérite déjà un trophée juste en allant jouer dans l'état qui est actuellement le mien. Je vais réviser plusieurs fois mon texte pour me donner une chance et adapter ma médication à la situation (le Dilaudid, ça gèle trop la cervelle...), mais il y a un bout à se demander l'impossible! L'important est que la troupe puisse compter sur moi...

    Ce que j'ai le plus aimé aujourd'hui, c'est qu'il y a eu une session de maquillage : c'était le fun de voir chacun avec la face qu'il aura réellement lors des représentations. J'ai apprécié aussi de retrouver la troupe; notre joyeux petit groupe m'avait un peu manqué.

    Bref! C'est une belle aventure, même si sa fin est un peu plus pénible que ce que j'avais prévu!


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  • Le théâtre achève; nous entamons le début de la fin aujourd'hui avec une première générale technique sous les nuages. La deuxième générale technique et les 2 représentations se feront...sous la pluie, car nous jouons en plein air et les prévisions météo sont mauvaises : quelle joie! Au moins serons-nous abrités dans notre loge, entre deux actes. De plus, samedi, ce sera une pluie chaude : ils annoncent 34 avec l'humidex... On sera trempés, mais on ne gèlera pas.

    Je suis contente de me rendre au bout de cette aventure, mais...Dieu que j'ai hâte qu'elle prenne fin! Je dors debout à cause des calmants et il faut que je joue la colère et le chagrin : il va falloir qu'on me donne quelques gifles avant mon entrée en scène pour éviter que je joue plutôt l'endormie de service!


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  • Il y a des choses qu'une mère comprend sans que son enfant ait besoin de dire quoi que ce soit. Avec mon fils, en tout cas, c'est ainsi...

    Il en a marre, d'avoir une mère malade. Je le sens, je le vois. À chaque fois qu'il apprend que j'ai eu un nouveau problème de santé, il se rembrunit, se referme.

    Je voudrais tellement lui donner la mère qu'il désire, mais je ne le peux pas. Mon corps porte les marques d'une enfance dure et de certaines négligences. Je n'y peux rien changer; je dois vivre avec. Si j'ai déjà eu beaucoup de maladies psychosomatiques par le passé, actuellement, ce que je dois supporter, ce sont des malaises dus à une usure prématurée de mon body.

    J'aimerais que mon fils comprenne que, malgré tout ce qui m'arrive, je suis tout de même heureuse. Parfois, je me sens découragée, mais ça ne dure qu'un petit moment... J'ai la couenne dure; je retombe vite sur mes pattes! J'aimerais aussi qu'il sache que je suis assez solide pour lui venir en aide, même si je suis en apparence frêle et démunie : il devrait à présent connaître ma force intérieure! Mais j'aimerais surtout qu'il ne prenne pas mes problèmes sur ses épaules de jeune de 20 ans: ce n'est pas son fardeau, mais...le mien!

    Je comprend qu'il en ait marre d'entendre parler de maladie; je comprend tout à fait, car je suis écoeurée moi-même d'être malade. Mais tout le monde a à porter une croix à la mesure de ses capacités... Je voudrais surtout qu'il se rende compte que je suis en mesure d'être heureuse et d'aimer la vie malgré tout.


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  • Bon! Mon moment de découragement est passé! Il faut dire que je souffre moins, aujourd'hui : ça fait remonter le moral et ça améliore le caractère.

    Et puis, mon entourage m'appelle pour prendre de mes nouvelles; ça réconforte. Ceux qui m'ont vu la face dimanche ont eu un choc : il paraît que j'avais vraiment une sale mine! De toute façon, pour que je passe en dedans d'une demi-heure à l'urgence, il fallait que j'aie l'air vraiment poquée! Depuis le milieu de la semaine passée, il y a eu de nombreux moments où j'ai eu les yeux larmoyants en réaction à la douleur.

    J'arrive à présent à endurer ce qui me reste de douleur. Mon plus gros problème est la déshydratation : j'ai été quelques jours sans boire grand-chose, tant mes muscles étaient contractés par la douleur et comme il fait chaud dans mon appart... Mais je m'encourage : je vois une amélioration par rapport à hier, je vais donc être capable de jouer dans la pièce en fin de semaine. Je vais probablement trouver ça drôlement difficile, mais l'important pour moi, c'est de me rendre jusqu'au bout et de ne pas lâcher les autres; ils comptent sur moi.

    Avoir su que l'évaluation de ma mâchoire par le dentiste allait me provoquer une telle crise, je ne l'aurais rencontré qu'après les représentations. Mais le mal étant fait, il ne me reste plus qu'à dealer avec les conséquences de mon manque de jugement!


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  • Vous auriez dû voir ça à l'urgence hier! La folie totale!

    Il y avait, dans la salle jouxtant la mienne, une femme ayant un problème de santé mentale non contrôlé. Elle beuglait autant que je pouvais être silencieuse: en effet, quand la gueule nous élance comme si on venait de se la faire boxer, on se tient plutôt tranquille! Les infirmières devaient être bien soulagées que j'aie mal à la mâchoire!!!

    De plus, comme ma douleur empirait lorsque je bougeais, je restais totalement immobile; j'étais l'incarnation même de la victime consentante lorsqu'une infirmière est venue me shooter au Dilaudid. Tout le contraire de cette pauvre infortunée qui frappait tout le monde qui tentait de l'approcher: ça a pris 4 hommes pour venir à bout de la ficeler à la civière! J'avais beaucoup de compassion pour elle...


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